samedi 17 octobre 2015

Zen, Maxence Fermine

J'ai reçu ce livre grâce à un partenariat sur Livraddict. Je remercie vivement les éditions Michel Lafon pour m'avoir fait découvrir ce livre de Maxence Fermine dont je n'avais jamais rien lu. 




Le résumé :


"Chaque jour, de l'aube au crépuscule, Maître Kuro pratique l'art subtil de la calligraphie.


Pendant de longues heures, dans un recueillement proche de la plénitude, il reste agenouillé devant un rouleau de papier de riz et le couvre d'encre noire. 

Peu lui importent le vaste monde et ce qui le régit depuis des siècles. Il vit concentré sur son labeur et sur la direction, la finesse du trait qu'il dessine à main levée.
Avec verticalité, harmonie, simplicité et élégance.
Ainsi va la vie, tranquille et apaisante, de Maître Kuro.


Jusqu'au jour où"


Mon avis :



Je m'attendais à me laisser porter par une écriture très poétique qui me laisse rêver.
Bon, le style n'est pas aussi fin que je pensais mais ça n'entache pas ma lecture. Les chapitres sont très courts et parfaitement agencés et au vue du récit ça a toute son importance ! Les 10 premiers chapitres m'ont laissé un peu dubitative car on oscille entre de très jolies descriptions et des parties tellement informatives qu'on se croirait sur une page d'encyclopédie. 
Cependant, il y a un véritable déclic au chapitre 10 où on bascule clairement dans un récit. Le personnage de Maître Kuro prend soudain toute sa place, il en impose et on s'attache enfin à lui. On sent que quelque chose va se passer, que l'histoire commence. Je me suis totalement attachée à cet homme tout en finesse, en délicatesse et en sagesse. Il apporte au récit  calme et sérénité. 
Le personnage, l'écriture et la calligraphie, tout est maintenant en parfaite adéquation. C'est à partir de là que j'ai commencé à écouter de la musique normalement destinée à des exercices de Tai chi et de Qi qong. Etrangement je me suis moins attachée a Yuna (je ne vous dit pas qui c'est, ça serait comme de manger la moitié du gâteau). J'aurai aimé qu'on creuse un peu plus son caractère, que le roman dure un peu plus longtemps pour nous laisser le temps de contempler la relation qui va se créer entre elle et le Maître. 

Voilà, c'est ça, le roman manque de pages, on aimerait rester un peu plus longtemps dans cet univers, le découvrir plus en profondeur, se laisser envelopper entre l'encre et les fleurs de cerisier (ou d'Hibiscus, ceux qui ont lu le livre comprendront). La partie calligraphie est très jolie, mais encore une fois, tout cela est trop rapide ! 
Cependant l'écriture est comme le coup de pinceau du Maître et c'est une belle réussite. On sent que Maxence Fermine a vraiment travaillé à la manière du calligraphe afin de nous faire ressentir le frisson du pinceau sur le papier de riz blanc. Et on imagine tout  fait le rendu de l'encre noire. 

On est face à une très belle déclaration d'amour à l'art de l'écriture. 

Finalement, j'ai passé un très bon moment avec ce livre mais malheureusement c'était bien trop court. J'aurai souhaité me laisser transporter un peu plus dans l'univers proposé par Maxence Fermine. J'ai à peine eu le temps de rentrer dans le cœur de l'histoire qu'arrivait déjà la dernière page. Certains passages auraient mérité plus d'approfondissement, plus de détails afin de connaitre les personnages et leur histoire.  Par exemple je m'attendais vraiment à une description en détail au chapitre 27 afin de me représenter véritablement le lieu.
Je reste donc un peu sur ma faim, mais le livre est d'une très jolie qualité et d'une belle sérénité. 



Vivez, Lisez !

Pour retrouver les livres publiés chez Michel Lafon : http://www.michel-lafon.fr/

Entre dans le cadre du Challenge "les 5 continents" organisé par drussnaga sur Livraddict.

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